La préservation du capital sol est devenue un enjeu sociétal majeur très récemment, comme en témoignent les débats autour du projet de directive relative à la surveillance et à la résilience des sols.
Cette reconnaissance des sols dans les débats environnementaux s’est accompagnée du développement controversé de la notion de santé des sols. Bien que celle-ci divise encore la communauté scientifique, elle a été largement adoptée par la société civile.
Pourquoi cette notion de santé des sols fait-elle encore débat au sein de la communauté scientifique ?
Quelles en sont les limites et comment peut-on évaluer cette santé ? Comment intégrer d’autres dimensions du sol telles que sa valeur patrimoniale, sa capacité à rendre des services écosystémiques et leurs implications juridiques ou son importance dans diverses traditions ?
Ces interrogations seront explorées à travers deux perspectives mises en dialogue: celle d’Alain Brauman, spécialiste en écologie des sols, et celle de Philippe Billet, spécialiste de droit de l’environnement. Ils essaieront de démontrer comment cette notion reflète une évolution dans notre relation aux sols et comment elle favorise le dialogue entre scientifiques et acteurs sociaux tels que les agriculteurs et les ONG.
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