Lien géochimie et croissance végétale dans un système artificiel de gestion des eaux pluviales.Les bassins d’infiltration sont des ouvrages de gestion des eaux pluviales. Une décantation en surface des matières en suspension contenues dans les eaux pluviales donne lieu à des dépôts contaminés. Une végétation spontanée peut coloniser spontanément le bassin et avoir un effet au cours de sa croissance sur l’évolution de la surface du sol. L’étude a pour but de caractériser les principales propriétés géochimiques de la surface contaminée d’un bassin d’infiltration végétalisé et leur évolution en fonction de la croissance des végétaux. Le bassin d’infiltration d’une surface de 8000 m2 présente une végétation naturelle répartie de manière hétérogène avec une zone humide à l’entrée du bassin. Trois zones colonisées respectivement par des peuplements monospécifiques de Typha latifolia Phalaris arundinacea et Eleocharis palustris ont été retenues. Des prélèvements du dépôt de surface de chaque zone ont été réalisés à trois stades de développement des plantes. La caractérisation des dépôts a porté sur des paramètres physiques (teneur en eau granulométrie) et des paramètres chimiques (pH CEC perte au feu teneurs en carbonates ions nitrate et sulfate solubles éléments traces…). L’analyse des paramètres physiques montre que dans les trois zones colonisées la teneur en eau dans le dépôt est élevée quelle que soit la saison avec un minimum de 44% MS. Ces résultats vont dans le sens d’une arrivée régulière d’eaux pluviales dans ces zones voire la stagnation de l’eau. La texture des dépôts évolue à la fois en fonction de la saison et de la zone. Leurs teneurs en métaux sont très élevées et restent relativement stables. Les dépôts sont fortement carbonatés ce qui s’explique par le contexte géochimique avec un substratum constitué de dépôts fluvioglaciaires très chargés en carbonates. Les teneurs en carbonates évoluent peu. De la même façon les teneurs totales en éléments majeurs (K Mg Ca Al Fe) le pH les teneurs totales en azote (N)et phosphore (P) sont très peu variables que ce soit en fonction du couvert végétal ou de la saison. Les paramètres caractéristiques de la matière organique (perte au feu et carbone organique) sont davantage variables notamment en fonction de la saison. Enfin les dépôts au droit des trois zones se différencient principalement par l’évolution saisonnière des teneurs en ions en particulier des ions sulfates et nitrates. Ces paramètres sont particulièrement à prendre en compte dans le cadre des études sur la dynamique de la contamination des ouvrages végétalisés.
Parce que l’AFES est une association, et ne peut agir que grâce au soutien de ses membres. Si vous appréciez ce que nous faisons, n'hésitez pas à faire un don ou à rejoindre le réseau de nos adhérent·es.