Plusieurs études locales font le constat de baisses des taux de matières organiques de sols cultivés français dans les dernières décennies. Bien que la tendance ne soit pas généralisable, il est nécessaire de s’en préoccuper dans une optique de gestion à long terme de la qualité des sols. Le présent article fait un point sur les connaissances de la dynamique du carbone et sur les causes possibles d’évolution des réserves organiques. Bien que l’augmentation globale de la production primaire agricole ait pu augmenter régulièrement les intrants carbonés au sol, il semble que l’intensification du travail du sol, la diminution des surfaces en fourrages pérennes au profit de fourrages annuels et l’accélération de la rotation des usages des terres soient les principaux facteurs explicatifs des baisses observées. L’agriculture tend et tendra toujours à optimiser la part de la production primaire carbonée destinée à l’exportation de l’agrosystème par rapport à la part qui arrive au sol. Cette tendance devrait être accompagnée de politiques de gestion des matières organiques des sols, régionales et si possible raisonnées à l’échelle du paysage.
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