L’évaluation des émissions de N2O au niveau du territoire français au titre de la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique est réalisée actuellement à l’aide de la méthodologie proposée par l’IPCC, les émissions comptabilisées ne prennent en compte que celles découlant des activités humaines et sont estimées à 259 103 t/an dont 176 103 t, soit 68 %, sont issues des activités agricoles. Au niveau du territoire français, N2O est considéré responsable de 15 % de la contribution à l’accentuation de l’effet de serre, et vient ainsi en second après CO2 (68 %) et devant CH4 (14 %). Cette évaluation découle d’une approche globale qui demande à être affinée pour mieux analyser l’origine des émissions et dégager des méthodes permettant de les réduire. Il est rappelé l’importante incertitude sur les évaluations définies par cette méthode. Les mesures actuellement disponibles à partir du territoire français laissent penser que les émissions directes à partir des apports de fertilisants sont vraisemblablement surestimées et qu’il convient d’acquérir des données complémentaires pour proposer une évaluation alternative à celle définie par la méthodologie IPCC. La comparaison des contributions respectives au potentiel de réchauffement global des émissions de N2O d’une part, et des capacités de déstockage et de restockage de carbone d’autre part, souligne la place déterminante de N2O dans la contribution des sols à l’effet de serre et l’impérative nécessité de s’intéresser à la maîtrise des émissions de ce gaz dans la définition de stratégies visant à limiter la contribution de l’agriculture au réchauffement climatique.
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