Le texte qui suit est extrait d’une monographie consacrée au site archéologique de la fin du Bronze final de Hexenberg (Lasserre à paraître). Il nous a semblé que les enseignements de notre étude dépassaient le cadre d’un lectorat d’archéologues et qu’ils étaient en particulier susceptibles d’intéresser la communauté pédologique. Avec l’autorisation de Marina Lasserre éditrice scientifique de la monographie en question et l’accord de D. Arrouays rédacteur en chef d’EGS nous en reproduisons ici une version légèrement modifiée et complétée. La colline du Hexenberg (67) est une butte-témoin lambeau d’une formation alluviale pléistocène déconnecté de tout amont. L’ensemble de sa surface est occupé par un site de la fin du Bronze final dont les vestiges tessons de céramique notamment sont enfouis en moyenne vers 60 cm de profondeur.processus d’enfouissement par facteurs éolien alluvial ou colluvial n’est compatible avec les caractéristiques morphologiques du site et l’âge du gisement archéologique ce qui permet d’écarter toute origine allochtone du matériau qui recouvre les vestiges. Il apparaît que seul la bioturbation permet d’expliquer l’enfouissement du matériel archéologique hypothèse confortée par les analyses sédimentologiques physico-chimiques et micromorphologiques. Le Hexenberg est ainsi un cas d’école qui illustre parfaitement le rôle de la faune du sol dans la perturbation des sites archéologiques. Il conviendra à l’avenir que les archéologues intègrent davantage ce type de processus dans leur raisonnement.
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