La séquestration de carbone c’est-à-dire la capture et le maintien de carbone en dehors de l’atmosphère contribue à la régulation du climat. Dans les classifications existantes (EFESE CICES) ce rôle est défini à la fois comme une fonction de l’écosystème et un service rendu à l’homme. Depuis plusieurs années la séquestration de carbone dans les sols est promue au niveau international comme national dans la lutte contre le changement climatique. De nombreux acteurs dont les collectivités territoriales les agriculteurs et les forestiers sont en demande de méthodes pour évaluer et si possible quantifier ce service dans le cadre de leur activité. Dans cet article nous faisons un point sur les approches déjà disponibles et en émergence et leur déploiement dans les sols forestiers agricoles et urbains. Des méthodes sont aujourd’hui proposées par les acteurs de la recherche pour quantifier les stocks de carbone organique des sols (COS) et leur stabilité prédire les évolutions de ces stocks et en estimer le potentiel d’accroissement. Ces approches s’appuient sur des mesures directes et/ou de la modélisation et sont particulièrement avancées pour les sols agricoles. Une partie des méthodes est normalisée ou en cours de normalisation au niveau international afin d’en faciliter le transfert vers les professionnels (laboratoires d’analyses bureau d’études etc.). Néanmoins il apparaît nécessaire de poursuivre l’effort de construction de référentiels pour permettre une meilleure interprétation des résultats en termes de potentiel d’accroissement ou de risque de déstockage. Cet état des lieux montre que ces référentiels sont particulièrement peu développés en ce qui concerne les sols urbains. Nous discutons également des limites des méthodes qui appellent des efforts de recherche et de développement pour les prochaines années.
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