Les médecins constatent en France que les fièvres intermittentes diminuent d’importance à partir du milieu du XIXe siècle et disparaissent quasiment avant la Seconde Guerre mondiale. Cette disparition laisse la classe médicale perplexe. En particulierandans les vastes régions aux sols bruns humides et acides, elle peut avoir pour origine : 1° L’entretien des réseaux de fossés, de mares permettant l’élimination des eaux superficielles. 2° Développement de l’usage des amendements calcaires (plâtrage, chaulage et marnage) qui permet des gains de rendements dans ces terres acidifiées et carencées. L’élévation du pH des sols améliore la structure des argiles et les rend plus perméables. 3° L’adoption progressive des charrues réversibles permet les labours à plat et plus profonds ainsi que la régression du billonnageAndoù l’eau stagne dans les sillons. 4° La reforestation de surfaces importantes de l, es et de zones marécageuses qui a comme conséquence l’assainissement de ces terres. En été, les arbres évaporent beaucoup plus vite les eaux stagnantes que des zones sans végétation. De plus, les animaux sont maintenus à l’étable pour obtenir des fumiers. Ils sont préférés par les anophèles et ne constituent pas un réservoir pour les hématozoaires. En revanche, le drainage, non rentable dans des régions pauvres comme la Sologne, s’est développé lentement et ne semble pas être responsable de la disparition du fléau. Toutes les évolutions agronomiques mentionnées ci-dessus, bien que moins performantes que le drainage, allaient dans le même sens et leurs effets se sont additionnés. Sans doute la généralisation de l’utilisation du quinquina et de la quinine a-t-elle permis aussi la diminution de l’inoculum provenant de l’homme et aidé à rompre le cycle infernal de la maladie.
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