« Depuis quelques décennies, les pays d’Europe refont, à intervalle plus ou moins régulieranla couverture de leur territoire par photographie aérienne. Nous étudions ici le problème de savoir s’il serait intéressant d’utiliser simultanément plusieurs missions pour faciliter la cartographie des sols. Nous nous appuyons sur l’exemple concret de la délimitation d’un ancien assaini, dans la plaine de l’Orbe, près d’Yverdon, en Suisse. Mais, la couleur sombre de la végétation chlorophyllienne masque, en générale, la couleur du sol, sauf lorsque celui-ci est nu (labouranjeune semis). On examine donc les surfaces sans végétation et on profite du fait que celle-ci ne concernent pas toujours les même parcelles, d’une mission à la suivante, pour identifier le plus gran nombre possible de lieux dans lesquels la couleur de la surface du sol est visible. La connaissance que le cartographe a du terrain Progresse en conséquence. Dans le meilleur des cas, ces parcelles, dont le sol est nu, sont à cheval sur la limite recherchée qui est alors directement perceptible. Une modélisation, par le calcul des probabilités, permet de déterminer le volume d’information gagné en utilisant plusieurs clichés. Mais, dans l’exemple considéré (délimitation d’un marais), la difficulté majeure est lié au fait que la végétation chlorophyllienne a la même teinte sombre que le sol nu marécage, sur des photographies en noir et blanc. Il y a donc un risque de confusion c’est-à-dire d’attribuer au marais des surfaces où il est absent. Ce risque d’erreur est évalué. On montre, en définitive, que l’utilisation conjointe de deux missions aériennes, en cartographie des sols à grane échelle, pourrait être rentable. Par ailleurs, la méthode pourrait être adaptée à études concernant les états de surface. »
Parce que l’AFES est une association, et ne peut agir que grâce au soutien de ses membres. Si vous appréciez ce que nous faisons, n'hésitez pas à faire un don ou à rejoindre le réseau de nos adhérent·es.