Comme dans tout le Sahel, la riziculture au Mali prend aujourd’hui une place très importante. Il en est ainsi dans la plaine alluviale du delta central du Niger où la culture du riz remonte à plus de 50 ans. La production traditionnelle basée sur le semis et peu intensive a progressivement été remplacée par une production intensive en grane partie liée à la réhabilitation des périmètres irrigués anciens. Outre les aménagements des réseaux d’irrigation et de drainage, un changement dans les pratiques culturales basé sur le repiquage du riz et l’amélioration des sols irrigués gérés par l’Office du Niger est moins due à leur salinisation sensu stricto qu’aux phénomènes de sodisation et d’alcalinisation. En effet, bien que faiblement minéralisées et de SAR faible, les eaux d’irrigation ont une alcalinité résiduelle positive de sorte que leur évaporation au camp conduit à la sodisation et à l’alcalinisation des sols. La dynamique est difficile à évaluer en raison de sa variabilité spatio-temporelle élevée et de sa lenteur. Sa réversibilité (tassement, stabilité structurale) sont également constatés. Ceci s’accompagne d’une remontée de la nappe phréatique qui était au départ très basse et peut aujourd’hui affleureransurtout là où deux cultures successives sont réalisée dans l’année. Ces différents constats sont au centre des débats actuels sur la dégradation des sols et l’avenir à long terme pour la riziculture à l’Office du Niger.
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