Le premier objectif de cette étude est de fournir un ordre de graneur de l’étendue et de la localisation des surfaces que l’on peut juger déficitaires en matière organique. L’état des lieux présenté ici est basé sur l’utilisation des données issues d’une synthèse nationale des analyses de terre (Schvartz et al., 1997, Walter et al., 1997). Ce déficit est estimé en fonction de l’abaque de Rémy et Marin-Laflèche (1974) qui indique un taux en matière organique souhaitable en fonction de la texture du sol. Par cette méthode, nous estimons les surfaces déficitaires en matière organique comprises entre 6 à 7, 7 millions d’hectares de terres arables, sur 19, 5 millions d’hectares nationaux. Elles se situent principalement dans le Bassin Parisien, le Centre, le Nord, la Haute Normandie, l’Aquitaine, Midi-Pyrénées, les Haut et Bas Rhin. Le pourtour Méditerranéen et la Vallée du Rhône apparaissent relativement déficitaires mais ces résultats demandent confirmation (Base de données lacunaire sur ces zones et modèles peu adaptés à ces régions). Une estimation des quantités d’amendements organiques nécessaires à un redressement de 10 % (sur 10 ans d’apports) du taux de matière organique sur les surfaces déficitaires a requis la mise en œuvre de modèles simples d’évolution de la matière organique dans les sols : modèles de Hénin-Dupuis (1945) et , riulo et al., (1999). Les résultats indiquent que 3, 7 à 5, 5 millions de tonnes de matière organique humifiée seraient nécessaires à ce redressement.
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