En 1996 et en 1997, deux essais de longue durée sur l’évolution des effets azote de fumiers apportés annuellement ont été installés dans la région des Pays de la Loire à la Station Expérimentale ARVALIS – Institut du Végétal de La Jaillière (44). Les sols sont des sols bruns lessivés hydromorphes ( Néoluvisols rédoxiques) reposant sur altérite de schiste. Ils ont été drainés en 1981. L’un des essais est conduit en ray-grass anglais fauché, l’autre en rotation maïs fourrage irrigué-blé tendre d’hiver pailles enlevées. Les traitements ont permis de comparer chaque année quatre types de fumiers (fumiers bruts et compostés de bovins, fumiers bruts et compostés de volailles), à des doses croissantes de fertilisation azotée minérale (0, X/4, X/2, 3X/4 et X, avec X = dose optimale d’azote). Ces fumiers ont toujours été appliqués sur les mêmes parcelles à des doses correspondant à 100 kg de N total ha-1 (maïs) ou 200 kg de N total ha-1 (blé tendre d’hiveranray-grass anglais). L’examen de l’évolution des coefficients apparents d’utilisation de l’azote des fumiers par le ray-grass anglais, le blé tendre d’hiver ou le maïs fourrage montre qu’il n’y a pas eu d’augmentation significative de ces derniers entre 1996 et 2004. De même, les minéralisations nettes cumulées de l’azote organique des fumiers entre 1996 et 2001 ont été des fonctions linéaires du temps exprimé en jours normalisés pour la minéralisation à 15 °C. Dans la situation culturale considérée, les effets azote des fumiers appliqués tous les ans à doses modérées résultent principalement de l’azote minéral apporté avec ces fumiers et de l’azote issu de leur fraction organique rapidement minéralisable.
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