Les mesures de la capacité d’échange cationique (CEC) renseignent sur d’importantes propriétés du sol, notamment son aptitude à retenir les cations et à raisonner leur mobilité dans le sol. Nous avons analysé treize échantillons de sols riches en électrolytes de la plaine du Cheliff (Algérie) en mesurant leur CEC et en établissant ses rapports éventuels avec la texture, la teneur en carbone organique et le pH des sols. Dans les sols calcaires, la valeur de la CEC du sol obtenue par la méthode au chlorure de cobaltihexammine est toujours supérieure à celle mesurée à pH = 7, 0. Des équations de régression utilisant les teneurs en carbone organique et en argile comme variables indépendantes permettraient de justifier 90 % de la variabilité de la CEC mesurée dans l’acétate d’ammonium tamponnée à pH 7, 0 et 89 % pour celle mesurée au pH proche de celui du sol. Ces rapports sont particulièrement utiles du fait qu’ils permettent d’estimer la CEC du sol en fonction des teneurs en carbone organique et en argile. Les essais de corrélation entre les indices de salinité, les paramètres de la phase saline et les propriétés physiques montrent que la méthode de mesure de la CEC au chlorure de cobaltihexammine permet de mieux caractériser les sols du Cheliff que la méthode Metson. Cette valeur de la CEC constitue un critère pour le suivi de la qualité chimique des sols. La mesure de la CEC à pH égal à 7 selon la méthode Metson permet de prévoir la teneur en eau au point de flétrissement permanent. Avec les hauts potentiels de l’eau, c’est la densité apparente qui en est la mieux corrélée. Enfin, nous notons que la salinité rencontrée dans ces types de sols s’accompagne toujours d’une sodisation du complexe adsorbant, ce qui engendre par conséquent une diminution de la stabilité structurale et de l’infiltration.
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