Une étude sur le devenir de l’azote d’eaux résiduaires de féculerie épandues sur des sols agricoles du Nord de la France a été réalisée afin d’en évaluer la disponibilité et les éventuelles pertes par lessivage ou par dénitrification. Des incubations en laboratoire à 20 °C ont confirmé que 62 % de l’azote organique apporté sont minéralisés en quelques mois et que la matière organique des effluents qui contient 80 % de carbone facilement biotransformable est biodégradée quasi complètement après les 37 semaines de l’étude. Le suivi in situ de l’azote minéral après un épandage d’eaux résiduaires à l’automne sur la base de 420 kg N ha-1 a confirmé la minéralisation rapide des effluents avec un excédent d’azote minéral dans la parcelle épandue de 90 kg N ha-1 4 jours après l’apport. Au printemps, cet excédent a atteint 58 % de l’azote total apporté, il s’est estompé ensuite au cours de l’été simultanément au développement de la végétation. Une évaluation du transfert de l’azote nitrique vers les nappes a montré que celui-ci n’aurait pas dépassé, au cours de cette étude, quelques kg N ha-1. L’activité dénitrifiante du sol a été mesurée à l’aide d’un système de cylindres de sol non remanié incubant à 20 °C. Des pertes d’azote de l’ordre 10 kg N ha-1 ont été évaluées sur une semaine après l’épandage. Le potentiel de dénitrification relativement élevé dans ce type de sol est accru par l’apport des eaux résiduaires. Néanmoins l’activité de dénitrification dans le profil de la parcelle épandue est demeurée peu importante au cours de cette étude, limitée par les conditions de faible humidité du sol.
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