La notion de coproduction des connaissances a pris, ces dernières années, une place croissante dans le vocabulaire institutionnel — notamment, celui des agences de financement de la recherche (Lemos 2018). Il s’agit, à travers elle, de proposer une nouvelle configuration des rôles respectifs des chercheurs académiques et de la société civile dans l’élaboration des solutions aux problèmes (environnementaux, sociaux, climatiques) auxquels nous faisons collectivement face. Dans ce cadre, les sciences et recherches participatives (SRP), dans toute leurs diversités, sont vues comme un outil de choix : en rendant possible une participation (plus ou moins intense, et plus ou moins inclusive) de tous et/ou des personnes concernées au processus de recherche, les SRP supportent en effet des démarches variées de coproduction de connaissances (Godrie, Juan, Carrel, 2022). De fait, la littérature réflexive sur les SRP s’est très largement focalisée ces dernières années sur cette question des connaissances — de leurs caractéristiques, de leur utilité et des conditions de leur production : comment s’opère le croisement de savoirs de natures différentes (profane, vécu, académique) ? Quel est le degré d’inclusion des participants dans le processus de recherche ? Comment penser la validité épistémique des savoirs coproduits ? Comment ceux-ci nourrissent-ils une dynamique d’émancipation ?
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