Lors de la caractérisation des propriétés de rétention en eau des sols caillouteux les éléments grossiers sont souvent soit totalement négligés soit considérés comme ne participant pas à la réserve utile des sols. Pourtant léstimation du fonctionnement hydrique des sols caillouteux nécessite la prise en compte des propriétés hydriques de chacune des phases constituant ce type de sol. Basée sur la carte des sols du Loiret cette étude a pour objectif de proposer un calcul de la réserve utile des sols tenant compte des capacités de rétention en eau des éléments grossiers. La réserve utile des sols a été calculée via le couplage des classes de pédotransfert proposées par Bru, et al. (2004) pour la terre fine et Tetegan et al. (2011) pour les éléments grossiers. Les résultats obtenus ont démontré que la non prise en compte de la phase caillouteuse dans le calcul de la réserve utile de sols à pierrosités variables pouvait induire parfois près de 50% d’erreur. Pour une culture de maïs le déficit hydrique moyen annuel évalué sur 21 ans par un modèle de bilan hydrique est mal estimé sur 80 % de la surface étudiée. Les besoins en eau sont ainsi souvent surestimés car les éléments grossiers peuvent servir d’apport hydrique non négligeable aux cultures. Ces travaux montrent que les pratiques dírrigation à l’échelle régionale peuvent être améliorées pour optimiser léfficacité de l’utilisation de léau.
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