Parmi les organismes de la faune terrestre, escargots et micromammifères vivent à l’interface sol-plate-air et peuvent renseigner sur la qualité du sol que ce soit sur sa fonction de rétention ou sa fonction d’habitat. Pour les escargots, les approches classiques de bioindication passive peuvent être complétées par des essaies de bioindication active (« snail watch »), basés sur l’exposition d’escargots en microcosme pendant une période donnée et qui permet de caractériser la biodisponibilité et le transfert des contaminants (métaux notamment) par l’analyse de concentrations internes dans les tissus d’escargots. Ces analyses renseignent sur la contamination des milieux et également sur les quantités de contaminants potentiellement transférables dans les chaînes alimentaires terrestres impliquant les escargots et leurs divers consommateurs, dont certains micromammifères font partie. Ces vertébrés dont les modes de vie sont variés peuvent aussi aider à caractériser la contamination des milieux. Les modalités d’utilisation de ces organismes en bioindication restent à préciser car divers facteurs (espèce, régime alimentaire, âge…) sont à prendre en compte pour interpréter de façon fiable les données d’accumulation notamment. Les résultats présentés illustrent les réponses que peuvent apporter les escargots et une espèce de micromammifère, le campagnol roussâtre en bioindication passive ou active. L’influence de paramètres du sol sur le transfert sol-escargot de métaux est abordée via une étude cinétique menée en laboratoire. La complémentarité des indicateurs invertébrés et vertébrés est discutée et des perspectives envisagées pour améliorer leur prise en compte dans l’étude des sols contaminés.
Parce que l’AFES est une association, et ne peut agir que grâce au soutien de ses membres. Si vous appréciez ce que nous faisons, n'hésitez pas à faire un don ou à rejoindre le réseau de nos adhérent·es.