Face à la pollution diffuse agricole, la préconisation de dispositifs tampons de type b, es ou dispositifs enherbés (DE) se généralise, d’autant que ce type de mesure ne remet pas ou peu, en cause les modes de productions actuels. Cet engouement s`étendant désormais au problème de la maîtrise des transferts diffus de phosphore (P), il a semblé utile de faire un point bibliographique sur les acquis expérimentaux et les modèles scientifiques disponibles pour évaluer les performances des DE dans la rétention des composés du phosphore. l’analyse s`appuie sur une réflexion théorique préalable concernant la spécificité du comportement du phosphore et la nature des effets tampons dans le contexte de la pollution diffuse. Une abondante littérature scientifique décrit le fonctionnement des DE lors des crues et la dynamique du P dans ce contexte. Ceci permet d’identifier les structures et les mécanismes impliqués dans l’effet tampon recherché. Les références disponibles en terme de performance de rétention des diverses formes de pandrésultent d’expérimentations mises en place dans une large gamme de situations agro-pédologiques et climatiques. Malgré cette diversité, les résultats convergent : des DE de dimensions raisonnables divisent approximativement par 2 le P-total émis par des parcelles cultivées. Cet effet bénéfique est établi sur des expérimentations à pas de temps courts (année). Les performances à long terme (décennie) sont par contre peu documentées et plus discutables. l’ensemble des connaissances est synthétisé sous forme d’un modèle conceptuel global intégrant les fonctionnements à court terme (crue), les dynamiques saisonnières et les risques associés aux accumulations sur de longues durées.
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