Les Andosols de Guadeloupe présentent des teneurs en matière organique très variables. Ces variations peuvent être liées à celles des conditions pédo-climatiques ou à l’effet des pratiques culturales. Dans un contexte où la limitation des pollutions d’origine agricole implique une réduction de la fertilisation azotée, les conséquences de ces variations sur la quantité d’azote minéralisable doivent être prises en compte pour évaluer la fertilité des sols et la durabilité des systèmes de cultures. Après avoir étudié les variations du statut organique des Andosols sous bananeraie en relation avec la pluviométrie, l’intensité du caractère , ique des sols et le mode de conduite de la culture, nous avons cherché à établir des relations entre la quantité d’azote minéralisable et le contenu des différents compartiments de la matière organique du sol (fractions granulométriques, biomasse microbienne). L’effet, sur ces paramètres, de l’introduction de la canne à sucre dans l’assolement des exploitations bananières a ensuite été évalué. Nous avons comparé pour ceci, sur une même exploitation, des parcelles sous monoculture bananière et des parcelles où ce système a été abAndonné au profit de la rotation canne à sucre/ banane. La teneur en matière organique des Andosols est fortement liée à la pluviométrie et à l’intensité du caractère , ique qui est évalué par la rétention en eau à -1 500 kPa. La forte influence des conditions climatiques et édaphiques sur la teneur en carbone du sol et une localisation préférentielle des modes de conduite non mécanisés et peu intensifs dans les zones d’altitude soumises aux pluviométries les plus fortes rend l’effet des pratiques culturales sur la teneur en carbone du sol difficile à mettre en évidence. La quantité d’azote minéralisable apparaît sans relation avec la teneur en carbone organique total du sol mais est en revanche bien corrélée à la taille de la biomasse microbienne. Elle est nettement supérieure dans les bananeraies pérennes non mécanisées. L’accroissement du rapport C/N de la matière organique du sol, du carbone contenu dans les fractions grossières et de la biomasse microbienne observé sous culture de canne à sucre semble lié à l’importante quantité de matière sèche apportée par les résidus de culture de canne à sucre. La faible teneur en azote des résidus de canne à sucre explique, qu’en dépit de l’accroissement de la biomasse microbienne, la quantité d’azote minéralisable n’augmente pas sous canne à sucre.
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