La mise au point de règles d’aide à la décision en matière de travail du sol ou l’évaluation de l’effet des systèmes de culture sur l’évolution de la composante physique de la fertilité des sols requièrent des modèles permettant d’évaluer l’effet des outils, de la circulation des engins et des agents naturels sur la structure du sol. L’objet de cet article est la présentation d’un tel modèle qui permet de simuler sur un pas de temps qui est celui de l’opération culturale, l’évolution d’un indicateur de l’effet des systèmes de culture sur la structure du sol : la proportion de volume de sol fortement compacté (d’état interne ?) dans la couche labourée. Ce modèle, baptisé SISOL, repose sur des hypothèses d’évolution de la proportion de zones tassées dans les couches de sol travaillées sous l’effet combiné du retournement par la charrue, du tassement par les roues des engins et de la fragmentation par les outils de reprise du labour et le climat. Son évaluation sur un essai de longue durée a montré que si les courbes d’évolution de la teneur en ?, étaient correctement prédites (sur une période de simulation de sept ans), le modèle pouvait être amélioré en prenant mieux en compte la disparition des zones ?, sous l’effet du climat et de la faune du sol. Même si son extension à d’autres types de sol que les limons argileux du Bassin Parisien est souhaitable, ce modèle peut, en l’état, être utilisé pour comparer l’effet sur l’évolution de la structure du sol de différents choix techniques (dates d’interventions, types d’équipement, modalités de travail du sol, successions de cultures…).
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