Les phénomènes de dégradation physique des sols que sont la battance et l’érosion diffuse se multiplient en France. Pour les sols de texture limoneuse la diminution du taux de matière organique à des teneurs inférieures à 2 ou 3 % souvent observée dans les sols cultivés au cours des dernières décennies est un des paramètres déterminants de cette dégradation. Face à ce constat nous avons cherché à chiffrer les quantités de matière organique exogène qu’il serait nécessaire d’apporter pour relever à un niveau donné les taux de matière organique des sols sensibles aux phénomènes de battance et d’érosion. Nous avons réalisé cette estimation pour différents seuils de teneurs en carbone compris entre 1 et 1, 5 % et comparé localement les quantités calculées aux quantités de matière organique exogène disponibles. Parmi celles-ci les fumiers et les composts d’origine urbaine représentent les sources les plus importantes. Les premiers résultats font apparaître des déficits de l’offre locale en matière organique exogène notamment en Picardie Aquitaine Ile-de-France Nord-Pas-De-Calais et Midi-Pyrénées. Les tests réalisés montrent par ailleurs que les prédictions sont très sensibles d’une part aux seuils visés et d’autre part à la calibration du modèle (valeurs des coefficients de minéralisation K2).
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