Depuis les vingt dernières années, des travaux de plus en plus nombreux mettent en oeuvre des fractionnements granulométriques et/ou densimétriques pour caractériser différents compartiments organiques des sols. Toutefois, à la différence des approches de type chimique ou biologique de la matière organique (MO) des sols, il ne semble pas exister d’étude historique exhaustive sur ce sujet. Pourtant, dés 1874, Schloesing publie, dans de bonnes conditions expérimentales et avec esprit critique, un fractionnement granulométrique de la MO des sols en vue de préciser son rôle dans la stabilité de l’agrégation des solsarables. Nous relatons ici ce travail. Schloesing s’interroge sur la répartition de la MO du sol entre le sable et l’argile. Il distingue cinq fractions qu’il nomme : ‘ gros sable ‘, ‘ sable fin ‘, ‘ écaille ‘ (fraction légère à la surface des ‘ sables fins ‘ et se détachant en ‘ écailles ‘ après séchage), et ‘ deux dépôts d’argile ‘. Les résultats sont présentés en trois tableaux avec les bilans pondéraux (99, 9 %), les teneurs en carbone et azote par gramme de fraction, et par gramme du sol, et la composition minérale de trois des fractions. Une des conclusions de Schloesing est que : ‘ l’argile contient 6, 9 % de matière organique, c’est assez pour qu’elle soit réellement modifiée dans sa manière d’agir comme ciment ‘. Ce travail pourrait être publié de nos jours.
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