Dans le cadre d’une étude de l’évolution des stocks de carbone et d’azote des sols de hêtraies du nord-est de la France nous avons été amenés à mesurer puis modéliser la densité apparente de la terre fine de 93 horizons prélevés dans 37 sites. Le but de ce travail était d’étudier la possibilité de remplacer les mesures directes de densité dans ces milieux longues et difficiles en particulier en sols caillouteux par les estimations obtenues à partir d’un modèle statistique utilisant des paramètres physico-chimiques du sol. La comparaison des méthodes de mesure de la densité au cylindre et à la paraffine indique une valeur systématiquement supérieure pour cette dernière (0, 18 de plus) mais une répétabilité égale des deux méthodes (±0, 07 à 5% d’erreur). Les modèles de densité obtenus font apparaître comme variables déterminantes le taux de carbone la pierrosité la profondeur et de façon moins nette l’état du complexe absorbant alors que la texture ne semble pas montrer d’effet significatif. Ils sont améliorés en séparant en 2 lots horizons superficiels et profonds. L’écart-type de l’erreur (0, 12) et le pourcentage de variance expliquée (82%) permettent d’utiliser ces modèles en l’absence de mesures directes. Les écarts entre nos mesures de densité et les prévisions d’un autre modèle établi précédemment pour l’Angleterre sont faibles du moins pour les horizons superficiels ce qui renforce cette conclusion.
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