La science des sols constitue une discipline scientifique qui n’était pas jusqu’alors arrivée à maturité, d’une part en raison de sa relative jeunesse, et d’autre part, du fait de l’extrême variabilité caractérisant son objet d’étude. Il n’en n’est plus de même aujourd’hui, à la suite de l’immense travail qui a été accompli au cours des cinquante dernières années notamment. Désormais cette discipline dispose de la plupart des éléments lui permettant de répondre efficacement aux principales questions, relevant de l’alimentation et de l’environnement, qui interpelleront sansdoute l’humanité dans un très proche avenir. Au demeurant, pour remplir pleinement cette mission, la science des sols doit tout d’abord surmonter les deux écueils qui semblent la guetter à l’aube du XXIème siècle : – l’un a trait à la tendance vers une hyperspécialisation, qui la conduirait inévitablement à se détacher de ses racines, – l’autre résulte de la nécessité qu’elle a, tout en gardant son âme, de s’associer aux autres disciplines du milieu biophysique et de l’environnement, ceci de manière à appréhender dans les meilleurs conditions l’état et l’évolution de la surface de la Planète. Mais, en second lieu, elle se doit aussi, en en tant biogéoscience, de mieux intégrer les trois éléments qui font sa réelle spécificité, à savoir l’espace, le temps (durée) et la vie. C’est en prenant en compte réellement ces différents aspects que la science des sols sera à même, semble-t-il, de fournir la plupart des réponses que l’humanité attend d’elle dans un futur immédiat.
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