La réduction des pertes en nitrates et une meilleure gestion de l’eau sont des impératifs auxquels l’agriculture moderne se doit de répondre compte tenu des contraintes environnementales et économiques. C’est dans ce contexte qu’une étude pilote conjointe entre différents partenaires (INRAChambre d’Agriculture…) a été mise en place en Petite Beauce du Loiret. L’étude a porté sur la distribution spatiale de l’enracinement du blé tendre d’hiver et du maïs au stade floraisondans des sols argilo-limoneux non calcaires reposant à profondeur variable sur des calcaires en place ou sur des matériaux limono-calcaires fins cryoturbés (MLCF). Une stratégie d’échantillonnage a été définie en fonction des systèmes de culture et de la connaissance des différents types de sols acquise lors de l’élaboration de la carte des sols du secteur. La méthode utilisée est la cartographie des racines sur des plans verticaux à l’aide d’une grille de 20 x 20 mm de maille élémentaire. La profondeur d’apparition du calcaire de Beauce en place ou d’un encroûtement calcaire détermine la profondeur d’enracinement du blé et du maïs. Dans les sols limoneux profonds sans obstacles à l’enracinementle blé peut descendre au delà de 1, 7 m de profondeur. Pour le maïsla profondeur d’enracinement dans les horizons limono-calcaires cryoturbés peut être estimée par une relation linéaire simple en fonction de la profondeur d’apparition de ces horizons. Le blé colonise intensément les horizons de surface sans que l’on puisse mettre en évidence de différences notables entre itinéraires techniquescompte tenu des dates tardives d’observation et de la forte fissuration qui s’est développée. Cette colonisation est significativement supérieure à celle du maïs. Pour celui-ciles colonisations les plus faibles sont celles des parcelles insuffisamment tassées. La colonisation des horizons profonds par le blé est nettement plus importante que celle réalisée par le maïs. Pour les deux culturesnous avons mis en évidence des relations significatives entre la colonisation des horizons H5 (+H6) et celle des horizons B1. A l’aide des critères que nous avons mis en évidenceil est possible dans cette petite région agricole de prévoir la profondeur d’enracinement des deux cultures à partir d’une reconnaissance à la tarière des horizons pertinents pour les sols étudiés. Toutefois ce travail mérite d’être complété et étendu à d’autres sols et à d’autres cultures du secteur.
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